Conseil Municipal du 27 mai 2013 : Vœu pour le maintien des permanences de proximité de la caisse primaire d’assurance maladie.

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A l'initiative du groupe des élus communistes, M. le Maire a présenté le voeu suivant, adopté par la majorité municipale à l'exception du groupe écologiste, qui s'est abstenu :

Par décision du Conseil de la CPAM du 27 mars 2013, 22 agences locales sont menacées de fermeture.
La ville de Couëron est attachée aux services publics de proximité dont les permanences de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie font partie.
L’accueil physique et de proximité facilite un traitement des dossiers plus rapide que par courrier permettant ainsi à l’usager de bénéficier immédiatement de ses droits et de dépasser certaines difficultés lors de la constitution des dossiers, comme l’illettrisme qui touche 9% de la population en Pays de la Loire.
Cet accueil est une condition d’accès pour les plus pauvres (taux de pauvreté de 10.1% dans notre département en 2009) et les personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap.
Ainsi, la fermeture de l’agence de la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie de Couëron, parmi les 22 programmées dans le département, constituerait une remise en cause du principe d’égalité et pénaliserait l’usager en termes de délai pour le traitement et le règlement des dossiers.
Déplorant de ne pas avoir été consulté sur ce dossier par la Caisse Primaire d'assurance Maladie, le conseil municipal de Couëron demande que la ville soit concertée avant toute fermeture et que dans cette attente soit maintenu l’accueil physique dans les mêmes conditions d’horaires et d’effectifs qu’actuellement.

Voeu pour le maintien des permanences de proximité de la caisse primaire d'assurance maladie

Déclaration de Dominique Sanz.

Monsieur le Député-Maire, chers collègues,

Le Conseil National de la résistance a mis en œuvre une assurance collective fonctionnant selon le principe « chacun cotise selon ses revenus et reçoit selon ses besoins ».
La Sécurité Sociale a toujours été mise à rude épreuve sous la pression du capitalisme financiarisé.

Où en sommes-nous aujourd’hui après un dépeçage continuel de cette belle institution ?

Franchises, forfaits, déremboursements ont pour conséquence qu’en dehors de l’hôpital, moins de 50% des frais de santé est pris en charge par la solidarité nationale. Le reste a été accaparé par le secteur privé.

La santé est devenue une marchandise, les bénéficiaires sont passés du statut d’assurés à celui de clients.

Les intérêts privés n’ont jamais accepté que leur soit retiré ce qu’ils considèrent comme un gâteau inépuisable car lié aux dépenses de santé.
Dans cette logique, la casse continue, la fermeture des agences de sécurité sociale est présentée comme une avancée positive qui tiendrait compte de l’évolution de la société n’est pourtant qu’un autre recul social qui devrait être combattu unanimement.

Oui, pour les personnes âgées et pour toutes celles qui sont fragilisées par des problèmes de santé, une présence physique dans des agences de proximité est incontournable et les fermetures sont inacceptables.

Tous ceux qui, dans d’autres domaines, interviennent, avec juste raison, pour la défense des outils de proximité devraient, devant ces menaces, mettre leurs actes en accord avec leurs idées.

Merci de votre attention.