Conseil Municipal du 20 décembre 2012

Commentaire complémentaire au vœu pour le maintien des activités sidérurgiques d’Arcelor–Mittal à Basse Indre

Déclaration de Dominique Sanz.
 
Monsieur le Député-Maire, chers collègues,

Avec le vote unanime de ce vœu c’est notre ville toute entière qui exprime sa solidarité aux salariés d’Arcelor dont un bon nombre réside dans la commune. Notre histoire est jalonnée de moments de lutte et de solidarité face aux liquidations telle Tréfimétaux.

Les dispositions prises telle la mise en place du comité de suivi gouvernemental, le droit d’alerte, le soutien du projet Ulcos, l’engagement à ne pas licencier ne nous garantissent en rien un avenir de développement et de maintien d’activité. Tout simplement parce que Mittal garde la main sur les décisions financières du groupe, sa stratégie industrielle et donc sur les effectifs de salariés et les lieux de production.

Que vaut l’affirmation de non-licenciement alors que dans les 2 ou 3 ans à venir 5000 départs à la retraite seront effectués sur les 20.000 emplois. Aucune garantie de remplacement nombre pour nombre dans « l’accord ». Ca a un nom : « liquidation de l’emploi ».

Parallèlement, aucune planification n’apparait quant aux besoins de production d’acier tant au plan national qu’européen. Rien d’étonnant quand les chantiers navals, grands consommateurs d’acier, n’ont plus de commande : à quoi bon produire plus que de besoin !? STX fabrique ses bateaux en Corée et achète sa tôle en Inde.

Autre raison pour garder la main sur Mittal : c’est lui barrer la route à la défiscalisation. Le Premier Ministre a considéré comme « lamentable » certaines opérations de défiscalisation dans un pays voisin. Le groupe Mittal a déjà placé aux mêmes fins 31.2 milliards au Luxembourg. Le montant des profits indiqués dans le vœu est également révélateur d’un système profondément injuste.

Face à cette situation, ce ne sont pas seulement les mesures de contrôle d’un accord trop complaisant dont nous avons besoin mais bien d’une maitrise globale stratégique, financière et industrielle.

La nationalisation peut donner ces moyens pour assurer l’activité de Florange et de tous les sites du groupe dont Basse Indre. Ainsi, le contrôle des salariés et de la Nation toute entière servira l’intérêt général.

Halte au dépeçage. Le gouvernement doit remettre en cause l’accord et retravailler à un projet durable dans une politique industrielle nouvelle et hardie, ouverte sur des coopérations internationales d’intérêts mutuellement avantageux.

Merci de votre attention.


Point 4 : Enquête publique : Travaux de dragage grand port maritime de Nantes Saint Nazaire

Déclaration de Marie Anne Gicquel.
 
Monsieur le Député-Maire, chers collègues,

Nous trouver en bords de Loire est une chance à plus d’un titre.

En effet, le fleuve et son périmètre est d’une grande richesse écologique qu’il s’agit de conforter et préserver.

De plus, étant en bonne partie navigable, le fleuve doit être inclus dans une réflexion à long terme sur l’avenir de nos territoires et sur la politique d’aménagement.

Le transport fluvial et maritime, servi par des infrastructures portuaires adaptées dans l’estuaire, doit concourir au développement des échanges et de l’industrie dans le cadre de la transition énergétique. En outre la navigation de loisir augmenterait l’intérêt touristique de la région et créerait de nouveaux emplois.

Le projet d’entretien des voies navigables, à l’aide de techniques à faible impact environnemental, est donc une bonne nouvelle tout à la fois pour les emplois futurs et le développement économique et durable qui caractérise notre région et qui doit encore se renforcer.

Le Groupe Communiste et Républicain soutien donc la délibération qui propose un avis favorable au projet de dragage du grand port maritime de Nantes Saint Nazaire. Ne manquons pas cependant de consulter les pêcheurs professionnels pour trouver la période la moins perturbante pour leur activité lorsque viendra le temps de passer aux actes.

Merci de votre attention.


Point 6 : Débat d’orientation budgétaire

Déclaration de Michel Lucas.
 
Monsieur le Député-Maire, chers collègues,

Nous aurions aimé, M. le Maire, pouvoir dire que les orientations budgétaires 2013 nous sortent des difficultés budgétaires de 2012 et qu’enfin l’espoir d’un avenir meilleur se dessine.

Nous aurions aimé, M. le Député, nous féliciter du vote de lois, à l’assemblée, tournant le dos au traité européen porteur d’austérité sans fin dont les peuples d’Europe souffrent.
Nous aurions aimé, M. le Député, un budget national plus adapté aux réponses à donner aux collectivités territoriales, porteuses des besoins de nos concitoyens.

Mais non. Pas de changement.

Ensemble, l’an dernier, nous avons critiqué la politique antérieure au point même d’en appeler à un changement de Président de la République. C’est fait.

En relisant le PV de la séance du 12/12/2011, le rapporteur aux finances indiquait, je cite, « Il n’y a qu’à allumer la radio tous les matins pour apprendre des nouvelles concernant l’augmentation du gaz, le non remboursement de certaines dépenses de santé, la hausse de la TVA sans parler de l’augmentation continue du chômage » Fin de citation. Cette année notre ami Jean Michel Eon pourrait rajouter la hausse du prix de l’électricité.

Un tel constat objectif et que nous partagions, nous donne l’espoir d’élever ensemble cette année une protestation de notre équipe municipale de gauche à adresser au plus haut niveau de l’Etat.

Comme partout sur le territoire national, la population de Couëron se trouve confrontée à une augmentation du chômage : nous passons ainsi de 898 à 955 demandeurs d’emploi entre octobre 2011 et octobre 2012.

Nous ne pouvons qu’être consternés par les stratégies de casse de l’outil industriel par Arcelormittal à Basse Indre, Alcatel-Lucent à Orvault, STX à Saint Nazaire ou encore Cycleurope à Machecoul. Consternés par les drames humains, les gâchis matériels et environnementaux et les menaces sur l’avenir qui l’accompagnent.

Pour nous, le redressement productif doit être une priorité. Et n’oublions pas que ce sont les revenus du travail qui contribuent au financement de l’action publique et de la solidarité nationale.

Hélas, les lois budgétaires et de programmation pour 2013 et au-delà sont plus que timides sur la question de la justice fiscale.

Refuser le Traité Budgétaire européen et les crédits d’impôts aurait été un bon début. Un élément de réponse au problème du financement est selon nous la création d’un Pôle Public Bancaire sortant les richesses des mains des marchés et ainsi de servir l’économie réelle et le développement des services publics dont les communes sont un élément important.

En tant que collectivité territoriale nous devons nous poser la question de la pérennité de nos ressources. Alors que l’on nous parle d’une
nouvelle étape de la décentralisation, comment pourrons-nous faire face à des dépenses nouvelles alors que les dotations vont baisser en 2014 et 2015 ?

Nombre d’établissements publics et de collectivités sont dans une situation à risque. Ils et elles devront bien trop souvent arbitrer entre la diminution de leurs investissements et l’augmentation de la fiscalité locale, perturbée par la suppression de la taxe professionnelle.

Les mesures paradoxales de l’action gouvernementale ne permettent pas aux citoyens de retrouver la confiance dans l’avenir et dans leurs représentants. Vouloir imposer davantage les ménages par l’augmentation de la TVA sans évolution du pouvoir d’achat tout en accordant de nouveaux crédits d’impôts aux entreprises n’est pas compris.

Autre illustration d’actualité : la réunion du Comité Interministériel pour la Modernisation de l’Action Publique de mardi dernier a débouché sur un copié – collé de ce que fut RGPP. La méthode séduit : « dépenser moins mais dépenser mieux » mais restons attentif aux fins comme aux moyens, tant pour la qualité du service public rendu que pour les conditions de travail des agents publics qui ont dû avaler couleuvre sur couleuvre ces dernières années.

Les attentes populaires sont grandes et ne pas décevoir nos concitoyens ne pourra se faire qu’avec de nouvelles orientations gouvernementales et par un débat parlementaire ouvert prenant pour base les propositions partagées par toute la gauche il n’y a pas si longtemps encore.

Pour notre commune, il nous semble essentiel de mener à bien les projets sur lesquels nous avons été élus et de répondre aux attentes légitimes de nos concitoyens dans un esprit de justice sociale et de soutenir en particulier l’activité nos associations, riches d’un généreux bénévolat.

Merci de votre attention.