Contre l’ouverture des commerces couëronnais le dimanche

Adoptée à la suite des lois limitant le travail des enfants et améliorant les conditions de travail du salariat, la loi sur le repos dominical de 1906 fait partie des lois qui ont objectivement participé à l’amélioration des conditions de travail et de vie des employés et salariés français. 

Depuis plusieurs années maintenant, nous constatons que les acquis sociaux sont progressivement remis en cause, toujours un peu plus, avec des arguments qui se veulent toujours « modernes » ou de « bon sens » et qui, pourtant, se révèlent la plupart du temps inexacts.  

Par exemple, l’intérêt économique d’ouvrir le dimanche n’a jamais été démontré. Au contraire, une étude de l’OCDE montre même que l’ouverture le dimanche ne fait qu’étaler la consommation du reste de la semaine. Ce constat tombe pourtant sous le coup de l’évidence ; stimuler la croissance en ouvrant les magasins le dimanche ne fera pas dépenser aux français l’argent qu’ils n’ont pas le reste de la semaine.

Au-delà des faux débats, il faut poser les choses telles qu’elles sont. Les forces rétrogrades de notre pays profitent d’un contexte économique et social difficile pour revenir sur l’ensemble de nos acquis sociaux. C’est justement en cédant aux arguments fallacieux et en mettant la main dans l’engrenage que bientôt, les quelques dimanche « exceptionnellement travaillés » deviendront une norme de fait.

Pour nous, le dimanche demeure un repère collectif, un jour commun qui permet de préserver les liens sociaux, qu’ils soient personnels, familiaux ou associatifs. Toutes ces choses, même si elles ne sont pas mesurables de manière marchande, représentent une véritable création de richesse, essentielle pour la vie quotidienne et son bon fonctionnement.

En conscience, tout en s’inscrivant dans les arguments mentionnés, le groupe communiste votera contre l’ouverture des commerces le dimanche sur la ville de Couëron.